Euzée en a eu assez ! Marre de ce monde qui ne tolère pas  la différence et les gens qui, comme elle, vivent en dehors des cases. Alors, la clownesse a embarqué dans sa vieille  bassine en fer, trompette à la main, pour se réfugier sur une île déserte. La voilà enfin tranquille ! Un peu trop… Et un peu trop seule. C’est que, malgré sa colère, Euzée aimerait trouver l'amour ou l'amitié, « quelqu’un qui flotte avec moi », pour reprendre ses mots. Derrière ce phrasé enfantin – et irrésistiblement drôle – cette aventurière au nez rouge et au cœur gros, aborde une foultitude de sujets profonds et actuels. Entre deux numéros de trapèze, elle pourfend toutes les formes de domination et de rejet. La comédienne exprime avec tendresse et poésie notre besoin de lien, dans une scénographie évoquant un bout de terre perdu au fin fond de la planète. Elle pointe la difficulté des humains à se comprendre et à s’accepter entre eux... Assurément, il faut venir la chercher et, surtout, l’applaudir.