Celle dont le nom de scène signifie joie en yoruba (la langue de son père nigérian) n'a, depuis cette fulgurante ascension, ni lâché sa guitare en bandoulière ni desserré ses étreintes enveloppantes. Une belle constance sur son chemin. Textes à fleur d'âme, capture d'humeurs introspectives, graves ou à la légèreté radieuse. Voix aux volutes suaves et d'une délicate plénitude. Digne héritière de Tracy Chapman et Sade, AYỌ injecte de la spiritualité à ses échappées soul, folk et reggae. Ses morceaux proches de la prière et écrits comme des correspondances ont un élan, un charme absolu, une vérité d'interprète, une force consolatrice. Sur son sixième album Royal, elle a confié les clés à Freddy Koela, complice de Bob Dylan et Willy Deville, qui offre une dimension panoramique à ses chansons (dont une revisite de Né quelque part de Maxime le Forestier, sa première percée en français) peintes à l'encre de dentellière. Définitivement rayonnante AYỌ, surtout sur scène et animée par la pulsation de vivre.
Elle sera en duo piano-voix pour cette occasion spéciale avec le talentueux Gaël Rakotondrabe, déjà aperçu aux cotés d'artistes tels que CocoRosie, Antony & the Johnsons et Woodkid