Et si le bonheur devenait obligatoire ? Au point que même les marionnettes se lancent à sa poursuite... À travers une galerie de personnages qui tous habitent le même immeuble, nous découvrons différentes manières de concevoir le bonheur. Il y a Alfred qui veut posséder toujours plus d’objets ; Victor le plus populaire, auquel tout le monde veut ressembler ; le docile Ptolémée qui voue une admiration sans faille à Victor ; Rosie, qui les fait tous fuir avec ses discours sur les malheurs du monde et Balthazar, le dernier arrivé, qui s’interroge sur tout ça et bouscule ses voisins avec ses questions… Le spectacle sans paroles explore la différence entre bonheur ressenti et bonheur que l’on se doit d’afficher à travers l’utilisation de métaphores visuelles interprétables à différents niveaux. Le duo des Fourmis dans la lanterne qui travaille une autre matière à chaque nouvelle création a choisi cette fois la laine, une matière chaleureuse, douce et organique qui évoque ces différentes peaux que nous adoptons, pour nous et pour les autres. L’injonction au bonheur est aujourd’hui générale : sur les réseaux sociaux, dans les manuels de développement personnel qui abondent dans les librairies, dans les discours des dirigeants, la publicité… il n’y a plus de place pour l’échec et la tristesse. Est-ce une bonne nouvelle ?