Le TANDEM accueille pour la première fois l’Orchestre de Picardie et la grande soprano Véronique Gens, dans un programme autour de merveilleuses mélodies peu connues de Berlioz. En miroir, l’ensemble nous propose également un ballet d’une énergie tourbillonnante, Les Créatures de Prométhée de Beethoven. Incontournable.

Hormis le cycle des Nuits d’été, les mélodies de Berlioz sont assez peu jouées en concert. Pourtant, ces « romances romantiques », magnifiées par l’orchestre pour lequel Hector Berlioz les a composées, gardent un charme singulier, sans équivalent dans la production de l’époque. Souveraine dans ce répertoire grâce à son timbre soyeux et la perfection de sa prononciation française, la soprano Véronique Gens nous en offre trois exemples dont La Captive, composée en 1832, sur un texte de Victor Hugo. Il s’agit du superbe portrait d’une rêveuse orientale, porté par une orchestration toujours renouvelée. Plus proches de simples chansons, La Belle Voyageuse — avec sa joyeuse ritournelle d’orchestre — et Le Jeune Pâtre breton, nous font découvrir une autre facette d’Hector Berlioz. Place enfin à Beethoven, pour clôturer ce concert de la plus belle des façons, avec Les Créatures de Prométhée, un ballet lui aussi assez rare sur scène. Sa création, inspirée par les idéaux des Lumières et de la Révolution française, eut lieu en 1801, et son ouverture, d’une énergie tourbillonnante, euphorique même, est sans doute la plus mozartienne de toutes celles écrites par Beethoven. Elle révèle tout l’esprit de passeur du génie allemand.

Peter-Jan Wagemans               
Suite Révolutionnaire (et Catastrophale)

Hector Berlioz                           
La Belle Voyageuse - Légende irlandaise op.2 n°4

Hector Berlioz                           
La Captive op.12

Hector Berlioz                           
Le Jeune Pâtre Breton op.13 n°4

Ludwig van Beethoven            
Les Créatures de Prométhée - ouverture