Ce quatuor parisien formé en 2015 a écumé tout ce que la planète compte de clubs rock underground. Il retourne tout sur son passage et livre des concerts d’anthologie : un orage sonique et psychédélique, noir, intense et radical.

The Psychotic Monks marche dans les pas des plus grands : influencés par la scène noise et expérimentale américaine (Sonic Youth, The Birthday Party, Père Ubu) et canalisés par une intensité brute et nihiliste qu’ils tirent des Stooges, ils sont aussi marqués au fer rouge par le lyrisme de groupes tels que Joy Division, The Doors ou Pink Floyd. Plus largement, cherchant à éloigner leur musique mouvante et post-moderne de toute définition ou de tout enfermement esthétique, ils s’inspirent d’un demi-siècle de musiques nées des révoltes qui les ont alimentées. Le groupe délivre ainsi des concerts en forme de performances aussi subtiles que féroces où — comme pour échapper à l’imaginaire Rock’n’roll désormais formaté du groupe et de son chanteur — ils alternent ou partagent la prise de parole, toujours avec le même engagement physique, viscéral. Ils créent, sur scène et sur disque, un univers sonore singulier, sombre et dystopique : enchaînant les titres anguleux très mélodiques aux murs de sons atonaux, les plages atmosphériques d’un calme menaçant et les saillies bruitistes, ils donnent à vivre un déferlement de pure fusion sonique, une poésie du chaos urgente et furibarde qui marque les esprits.