Difficile de ne pas vanter les mérites des ruptures sentimentales quand celles-ci apportent étincelle et profondeur au songwriting des cœurs désenchantés. Des murs de prison mentale se dressent, dont elle espère pouvoir s’échapper. La Parisienne voltige à de belles altitudes, conjugue vestiges du passé et vertiges de l’inconnu, résilience et espoir de beaux lendemains. En quête de douceur et d’expression brute, dans la lignée d’une Laura Marling ou Gillian Welch. Elle a pris son temps pour trouver l’harmonie idéale entre ce qu’elle est et la façon de l’exprimer. Elle a troqué l’alto — son instrument depuis l’enfance — pour la guitare, l’anglais pour le français. On l’a longtemps connue sous le nom de Lonny Montem pour son propre projet ou ceux de Refuge et Baptiste W. Hamon. On la retrouve au sein d’un sublime envol, armée de morceaux d’après-déluge, de tempête intime, de solitude choisie pour mieux enclencher une reconquête de soi. Jaillit une voix pleine de failles enveloppantes et une écriture injectant ce qu’il faut de venin mélancolique. Des joliesses musicales anxieuses et en clair-obscur.