Harmonies puissantes des voix pour défendre les droits des femmes et des jeunes filles noires, une fusion de styles, de talents et de générations. Ce collectif panafricain au casting renouvelé est de retour sur scène, après le succès mondial de leur premier album.

C’est autour de la lutte en musique pour les droits des femmes et d’un désir profond et légitime d’égalité que Mamani Keïta, Oumou Sangaré et Mariam Doumbia (Amadou & Mariam) ont créé Les Amazones d’Afrique en 2014. Les trois artistes-activistes maliennes ont été rejointes par de nombreuses artistes talentueuses telles que Kandia Kouyaté, Rokia Koné, Angélique Kidjo, Nneka ou Inna Modja pour graver l’album République Amazone, sorti en 2017 sur le prestigieux label Real World créé par Peter Gabriel. Après une grande tournée internationale de concerts festifs et militants, le « super-groupe » s’est à nouveau réuni en 2019, intégrant pas moins de 18 voix et 10 musiciens, pour enregistrer un second album, Amazones Power. Suspendue entre Afrique et Occident, cette oeuvre est aujourd’hui défendue sur scène par quatre de ses artistes emblématiques. Elles mêlent influences traditionnelles panafricaines et harmonies chorales à un son électro-pop très contemporain. Unies dans un même langage, elles abordent avec courage et liberté la misogynie et la violence, l’identité sexuelle, le mariage forcé ou la pratique barbare de l’excision. Les Amazones d’Afrique ne cessent d’évoluer, mais le message reste le même : la violence à l’égard des femmes doit cesser.