Dub Love
La rencontre de Cecilia Bengolea et François Chaignaud avec le DJ dub High Elements a mené les deux danseurs à confronter leur pratique à l’univers du dub. La danse est ici considérée comme un effort : ils utilisent les pointes comme arme de résistance et confrontent le plaisir de danser au défi de la douleur.
Né en Jamaïque à la fin des années 60, le dub serait en fait le fruit d’une erreur : lors d’une soirée, King Tubby aurait joué un disque sur lequel n’avaient été gravées que les pistes instrumentales. Ce son nouveau aurait alors provoqué surprise et engouement auprès du public. Intéressés par la construction en deux temps de cette musique, François Chaignaud et Cecilia Bengolea ont imaginé la chorégraphie de Dub Love – en collaboration avec Ana Pi – selon le même système : d’abord réalisés en studio, les morceaux sont ensuite déconstruits et reconstruits lors des performances, à l’aide d’une table de mixage permettant de changer librement l’équilibre entre chaque piste et d’appliquer de nombreux effets sonores. Ce processus permettant d’osciller entre architecture rigoureuse et liberté improvisée, entre engagement et abstraction, donne à Dub Love une liberté infinie de remix des danses sur scène. François Chaignaud et Cecilia Bengolea affirment depuis longtemps la dimension politique de la danse : à l’instar du reggae et des soundsystems qui ont soutenu et mené la lutte contre l’oppression et les discriminations des Noirs en Jamaïque, ils réfléchissent ainsi à comment rendre leur art utile à tous.
Distribution
Conception Cecilia Bengolea en collaboration avec Ana Pi et François Chaignaud
Composition & interprétation Cecilia Bengolea, François Chaignaud et Alex Mugler (dans le rôle créé par Ana Pi)
Collaboration chorégraphique hip-hop Ange Koué
MC sur scène MatDTSound (avec des musiques de High Elements)
Régie générale Dominique Palabaud
Administration / production Barbara Coffy, Jeanne Lefèvre, Céline Peychet
Diffusion Sarah de Ganck / Art Happens