Pour sa première création jeune public, Christian Rizzo congédie les princesses, crapauds et autres méchants loups. Dans ce conte chorégraphique pour trois interprètes, tout est affaire de sensations et de formes fantasmagoriques éveillant l’imaginaire des enfants (et des parents).

Avec Le Syndrome Ian, Christian Rizzo concluait admirablement, l’an passé, une trilogie de « pièces de danse sur les danses ». Abordant le terrain de l’enfance, le metteur en scène explore une veine plus onirique, mais reste fidèle à sa ligne artistique : la construction d’oeuvres chorégraphiques inclassables, mêlant différentes disciplines. D’à côté renvoie aux espaces hors-champ qui magnifient une scène de théâtre : musiques, images, accessoires ou jeux de lumières. Sur le plateau, ils tiennent cette fois le premier rôle et composent un tableau onirique où évoluent trois danseurs-créatures, dans une dynamique d’apparitions et de disparitions. Dans cette fable abstraite et sensorielle, chaque protagoniste invite l’autre dans son élément. Ici la danse dialogue avec le son, les objets avec les images... Une féérie visuelle sans équivalent.