Tandem - Bouchra Ouizguen
Novembre 2018

Bouchra Ouizguen

Cie Carte Blanche
Jerada
Maroc . Norvège

La Marocaine Bouchra Ouizguen dirige ici les danseurs de la Compagnie nationale de danse contemporaine norvégienne Carte Blanche. Elle crée une variation pour 14 danseurs, autour du tournoiement des derviches-tourneurs. Entre transe et lâcher-prise, Jerada s’aventure sur des terres chorégraphiques inconnues.

De Madame Plaza (2010), où elle partageait la scène avec trois performeuses issues de l’Aïta, cette musique séculaire marocaine, à Ottof (2015), hommage libérateur à l’acceptation de soi, Bouchra Ouizguen explore depuis près de 10 ans les arts populaires de son pays. Dans Jerada, Prix de la critique du meilleur spectacle de danse en Norvège, le Dakka Marrakchia tient le haut de l’affiche. C’est sur ce chant traditionnel, tout en voix et percussions multi-rythmiques, que les interprètes de Carte Blanche entament une rotation infinie, sans but et sans limite. En solo d’abord, puis dans un élan collectif, les danseurs tournoient. Ils se fuient et se rattrapent, comme en orbite les uns autour des autres. Comment expliquer cette énergie primitive dont se nourrit la pièce, cette intensité stupéfiante ? « J’ai fixé un cap vers lequel nous tendons tous. Nous jouons tous notre rôle dans ce tourbillon sans commencement ni fin », précise la chorégraphe, qui a mis la question de la survie en groupe au centre de ce spectacle. S’autorisant à transformer les codes d’une culture traditionnelle, les corps atteignent ici une forme rare d’abandon. Et donc de liberté.

Distribution

Chorégraphie, direction artistique, son et costumes Bouchra Ouizguen
Avec Caroline Eckly, Irene Vesterhus Theisen, Noam Eidelman Shatil, Anne Lise Rønne, Olha Stetsyuk, Chihiro Araki , Dawid Lorenc, Mathias Stoltenberg, Timothy Bartlett, Harald Beharie, Adrian Bartczak, Ole Martin Meland, Daniel Mariblanca, Aslak Aune Nygård
Musique Dakka Marrachkia Baba’s Band
Création lumière Eric Wurtz
Direction de production Mylène Gaillon